Semaine européenne de la vaccination – augmenter le taux de vaccination contre le papillomavirus chez les filles et les garçons

Du 24 au 30 avril a lieu la Semaine européenne de la vaccination (SEV). Initiée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), cette semaine a pour but de sensibiliser le public à l'importance de la vaccination dans la prévention de certaines maladies infectieuses et la protection de la population. L'OMS reconnaît l'effet de la pandémie dans le recul mondial des taux de vaccination et la nécessité pour les enfants de rattraper les doses de vaccins éventuellement manquées en 2023.

Au Luxembourg, cette semaine est l'occasion de s'intéresser à la vaccination contre le papillomavirus (ou Human papillomavirus, HPV) et de rappeler la nécessité de prévenir cette infection à travers la vaccination. Le HPV produit des lésions précancéreuses susceptibles d'évoluer en cancers du col de l'utérus, de la vulve, du vagin, de l'anus, du pénis, de l'oropharynx et de la cavité buccale et du larynx. C'est pour cela que toutes les personnes entre 9 et 14 ans indépendamment de leur sexe sont invitées à se faire vacciner. Au-delà de 15 ans, les personnes immunodéprimées et les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes sont aussi amenés à se faire vacciner.

"Il est primordial d'augmenter la couverture vaccinale contre le HPV. Les filles, mais aussi les garçons doivent être sensibilisés à cette infection et se faire vacciner", indique la ministre de la Santé, Paulette Lenert.

Pourquoi la vaccination contre le papillomavirus est-elle importante?

Le papillomavirus humain est une infection virale qui se transmet principalement par voie sexuelle, par contact direct avec une personne infectée. Il s'agit de l'infection sexuellement transmissible la plus répandue dans le monde et concerne autant les femmes que les hommes. Dans la plupart des cas, une infection au HPV disparaît d'elle-même sans provoquer de symptômes ou de problèmes évidents. Cependant, il peut arriver que l'infection devienne persistante et puisse provoquer l'apparition de verrues génitales et anales, ou de manière plus grave l'apparition de cancers comme celui de col de l'utérus. Ce dernier est le deuxième cancer le plus fréquent après le cancer du sein chez les femmes âgées de 15 à 44 ans dans l'Union européenne. Chaque année, on y dénombre environ 33.000 cas de cancer du col de l'utérus et 15.000 décès.

La vaccination des filles et des garçons contre le virus du HPV peut prévenir les infections et les maladies associées. Ainsi, selon l'OMS, la vaccination protège contre les types de HPV qui causent 71 à 90% des cancers du col de l'utérus et contre 90% des verrues génitales.

Aux États-Unis, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC), suspecte que le HPV est responsable de plus de 90 % des cancers de l'anus et du col de l'utérus, d'environ 70% des cancers du vagin et de la vulve et de plus de 60% des cancers du pénis. Les cancers de l'oropharynx ont traditionnellement été causés par le tabac et l'alcool, mais des études récentes montrent qu'environ 70% des cancers de l'oropharynx peuvent être liés au HPV.

Qui est concerné par la vaccination contre le papillomavirus?

Au Luxembourg, depuis 2007, le Conseil supérieur des maladies infectieuses (CSMI) a recommandé la vaccination contre le papillomavirus (HPV) pour les filles. Cette recommandation a été adaptée en 2018 en proposant la vaccination contre le HPV de façon universelle aux filles et garçons.

En 2022, les dernières recommandations du CSMI pour la vaccination contre le HPV concernent:

  • de manière universelle, les filles et les garçons de 9 à 14 ans inclus, par 2 doses de vaccin espacées de 6 mois
  • de manière ciblée, à partir de l'âge de 15 ans, chez les jeunes hommes et les jeunes femmes immunodéprimés et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, par 3 doses de vaccin administrées à 0, 2 et 6 mois.

La vaccination est proposée gratuitement pour ces catégories de personnes énoncées ci-dessus.

Les médecins (généralistes, pédiatres et gynécologues) renseignent sur la vaccination contre le HPV et sont à disposition en cas de questions. Les parents peuvent les consulter et ainsi faire leur choix éclairé ensemble avec les adolescents concernés.

Garder son statut vaccinal à jour

Afin de rester à jour sur ses vaccins, il est recommandé de consulter le calendrier vaccinal disponible sur sante.lu ou sur son carnet de vaccination. Récemment, la mise en service du Carnet de vaccination électronique (CVE) aide à garder son statut vaccinal à jour. Le CVE est un système qui enregistre de manière digitale les vaccinations des patients. Il permet notamment de consulter ses vaccinations et de recevoir des notifications pour des rappels de vaccinations. Il est recommandé d'en parler avec son médecin traitant afin de souscrire au CVE.

Communiqué par le ministère de la Santé 

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