Rapport Centre antipoisons belge: augmentation de 10% des appels provenant du Grand-Duché en 2016

Deux ans après la signature de l’accord de coopération entre le gouvernement luxembourgeois et le Centre antipoisons belge, le ministère de la Santé s’est vu remettre le deuxième rapport des activités du Centre. Il en ressort que le nombre total d’appels provenant du Luxembourg a augmenté de 10% par rapport à 2015, passant de 382 appels en 2015 à 421 en 2016.

"L’augmentation du nombre d’appels reçu par le Centre antipoisons belge en provenance du Luxembourg montre à quel point ce service d’urgence est devenu indispensable pour nos citoyens. Nous avons pris la bonne décision et je me félicite de cette excellente collaboration belgo-luxembourgeoise qui devrait s’intensifier davantage dans les années à venir", a souligné la ministre de la Santé, Lydia Mutsch.

En effet, depuis juin 2015, tous les habitants du Grand-Duché de Luxembourg peuvent s’adresser 24 heures sur 24 au Centre antipoisons belge via le numéro de téléphone gratuit 8002-5500 mis en place par le ministère de la Santé, concernant leurs questions urgentes sur les produits dangereux avec lesquels eux-mêmes ou les membres de leur famille sont entrés en contact. Avant cet accord, seuls les médecins et les pharmaciens luxembourgeois pouvaient s’adresser au Centre.

"Ce rapport d’activité nous fournit également des renseignements très utiles sur les produits en cause ainsi que sur les circonstances et le lieu des intoxications. Ceci nous permettra de communiquer de façon plus ciblée sur l’accès gratuit aux services du Centre antipoisons", a précisé Lydia Mutsch en annonçant une prochaine campagne d’information.

Profil et motifs des appels provenant du Grand-Duché

Sur les 421 appels reçus en 2016, 390 sont des demandes d’informations d’urgence suite à un contact avec un produit (appels dits "classiques"). Les 31 autres appels concernent des demandes diverses (p. ex.: informations supplémentaires sur un médicament).

Sur les 390 appels classiques, 235 proviennent du public et 143 de professionnels de la santé (115 médecins, 14 infirmiers, 9 pharmaciens et 5 vétérinaires). Il s‘agit en majorité de praticiens hospitaliers: 103 appels proviennent d’un hôpital.

Le profil des appels est resté sensiblement le même avec une majorité de demandes concernant des accidents chez le jeune enfant (249 enfants et 118 adultes).

Ce sont les enfants de moins de 5 ans qui sont les plus exposés au risque d’intoxication: 80% des enfants sont âgés de moins de cinq ans.

Dix appels concernent des animaux domestiques, 7 chiens et 3 chats.

Produits en cause et circonstances des intoxications

Les médicaments et les produits ménagers sont les principales causes d’appel au Centre antipoisons.

Les catégories de médicaments le plus souvent en cause dans les erreurs thérapeutiques sont les médicaments contre la fièvre et la douleur. Dans cette catégorie, les antiinflammatoires non stéroïdiens et le paracétamol sont principalement concernés.

Les médicaments du système respiratoire, principalement les antitussifs, mucolytiques et expectorants représentent la deuxième cause d’erreur suivis par les antibiotiques.

La grande majorité des appels fait suite à un accident. Ainsi, plus d’un accident sur dix est une erreur thérapeutique, à savoir des surdosages ou erreurs de produit.

Quant au lieu des intoxications, la plupart des intoxications sont des accidents domestiques (maison, jardin: 90,7%).

Selon le rapport 2016 du Centre antipoisons, le traitement de la plupart des intoxications est symptomatique. Il est rare de devoir faire appel à un traitement spécifique ou à un antidote. Le recours à un antidote proprement dit a été envisagé 5 fois pour deux intoxications aux benzodiazépines, une exposition au mercure, une intoxication aux bétabloquants et une morsure de serpent exotique.

Activités du site web

En 2016, le site web du Centre antipoisons (www.centreantipoisons.be) a reçu 2.314 visiteurs uniques provenant du Grand-Duché.

Le rapport 2016 du Centre antipoisons peut être téléchargé sur le portail www.sante.lu.

Communiqué par le ministère de la Santé

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