Journée mondiale du rein 2017: "Reins et obésité: une vie saine pour des reins sains" (09.03.2017)

Au niveau mondial, un adulte sur dix souffre d'une affection rénale, soit près de 600 millions de personnes. L'Organisation mondiale de la santé prévoit une augmentation de la prévalence de la maladie rénale chronique de 17% dans les 10 ans à venir.

Chaque année, en raison d'un diagnostic tardif, des millions de personnes décèdent prématurément d'insuffisance rénale chronique et des complications cardiovasculaires qui lui sont associées. Or, les maladies rénales, même si elles sont le plus souvent silencieuses, peuvent être détectées tôt et leur évolution ralentie, voire stoppée, grâce à de nouveaux médicaments et grâce à l’adoption de règles hygiéno-diététiques simples.

"Reins et obésité"

Cette année, le ministère de la Santé ensemble avec les organisateurs de la Journée mondiale du rein souhaite sensibiliser le public aux conséquences de l’obésité, et de l’association entre l’obésité et les maladies rénales, ainsi qu’aux bienfaits d’un mode de vie sain.

L’obésité joue un rôle important dans l’histoire biologique des maladies rénales, car elle a comme conséquence des maladies comme le diabète et l’hypertension artérielle, qui sont des facteurs de risque pour le développement de maladies rénales chroniques.

Selon une étude menée au Luxembourg en 2014, 32,5% de la population est en surcharge pondérale, et 15,6% de la population est obèse. Avec ces chiffres, le Luxembourg se situe dans la moyenne européenne.

Comme le souligne la ministre de la Santé: "Les personnes en surcharge pondérale et obèses ont 2 ou 7 fois plus de risque de développer une maladie rénale non réversible, comparé aux personnes avec un poids normal."

Une maladie rénale non réversible, ou insuffisance rénale, a pour conséquences des troubles cardiaques et métaboliques graves, car notre corps n’arrive plus à éliminer les toxines qui s’accumulent dans notre sang. La dialyse rénale, et, en fin d’évaluation, une transplantation rénale reste alors la seule solution pour la survie du patient.

"Chaque année, au Luxembourg, 45 personnes décèdent en état d’insuffisance rénale terminale, faute d’avoir pu trouver un nouveau rein en vue d’une transplantation, qui aurait pu leur sauver la vie!", a encore précisé Lydia Mutsch.

Outre des vies brisées et une qualité de vie lourdement impactée, le coût économique d’une dialyse rénale prolongée et des traitements de maintien en survie sont conséquents.

Or, cette évolution souvent fatale peut être prévenue ou retardée grâce à la prévention.

"Une vie saine pour des reins sains"

Comme pour toutes les maladies non-transmissibles, un mode de vie sain aide à prévenir l’obésité, et donc les maladies rénales chroniques.

C’est la raison pour laquelle le ministère de la Santé recommande huit règles d’or pour la prévention des maladies rénales et l’adoption d’une bonne hygiène de vie.

Les 8 règles d’or pour prendre soin de ses reins:

  1. boire suffisamment d’eau;
  2. manger sainement;
  3. garder un poids sain;
  4. pratiquer une activité sportive régulière;
  5. surveiller sa tension artérielle;
  6. ne pas fumer;
  7. surveiller sa glycémie;
  8. réduire la consommation de sel et de plats préparés.

Ces conseils mettent en exergue l’importance d’entretenir une activité physique régulière et de respecter un bon équilibre alimentaire pour réduire le risque de développer une maladie rénale. Se maintenir en forme, en faisant de l’exercice physique et en mangeant sainement permet d’abaisser la pression artérielle, et donc l’incidence de l’hypertension artérielle, ainsi que celle du diabète et de l’obésité, trois causes majeures de maladie rénale.

Vous pouvez consulter la vidéo expliquant les 8 règles d’or.


Êtes-vous concerné(e) par une maladie des reins? (facteurs de risque)

  • Hypertension artérielle
  • Diabète
  • Obésité
  • Tabagisme
  • Âge > 50 ans
  • Antécédents de problèmes rénaux?

Si OUI, prenez le temps d’en parler avec votre médecin.

Communiqué par le ministère de la Santé

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