Lydia Mutsch présente la nouvelle campagne d’information et de sensibilisation sur les maisons médicales de garde

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Lydia Mutsch lors de la conférence de presse

Mal de ventre, refroidissement, grippe, fièvre, petites blessures: à qui peut-on s’adresser pendant les nuits, week-ends ou jours fériés si on a besoin d’une prise en charge médicale?

Afin d’informer la population sur les missions et le fonctionnement des maisons médicales de garde, le ministère de la Santé a élaboré une nouvelle campagne d’information et de sensibilisation présentée lors d’une conférence de presse.

En effet, presqu’un tiers de la population ignore l’existence des maisons médicales de garde et près de 40% se disent mal informés sur le système de santé du Grand-Duché. Ces chiffres sont issus d’un sondage sur la notoriété et le recours aux maisons médicales et aux urgences, dont le ministère de la Santé avait chargé l’institut TNS-Ilres.

Comme l’a expliqué la ministre de la Santé, Lydia Mutsch: "L’objectif du sondage était de savoir si oui ou non les citoyens avaient recours aux maisons médicales de garde, en dehors des heures de consultations de leur médecin traitant, et pour quelles raisons".

Grande satisfaction des patients par rapport à la prise en charge dans les maisons médicales de garde

L’enquête a montré que parmi les personnes ayant fréquenté une maison médicale de garde au cours des 12 derniers mois, une très large majorité se disait satisfaite de l’accueil, ainsi que des heures d’ouverture des maisons médicales (82%), mais aussi de la consultation médicale (79%) ou encore du temps d’attente (73%).

La durée d’attente relativement courte constitue d’ailleurs la principale motivation pour aller dans une maison médicale plutôt qu’au service d’urgence d’un hôpital.

Lydia Mutsch: "Le constat principal que nous pouvons faire à l’heure actuelle, est qu’il n’y a pas de problèmes au niveau de la qualité de la prise en charge des patients, que ce soit dans les services d’urgence des hôpitaux ou dans les maisons médicales!".

"Toutes les urgences ne nécessitent pas d’aller aux urgences!"

Si les maisons médicales de garde se révèlent être un véritable succès, il convient néanmoins de mieux en informer le public.

En effet, malgré ces expériences positives, une grande partie de la population résidente choisit d’office d’avoir recours aux services d’urgence, sans qu’il ne s’agisse d’une urgence médicale à proprement parler, par exemple en cas de fièvre, angine, refroidissement, troubles gastro-intestinaux, douleurs, lumbago, petite coupure, etc. Dans ces cas, le recours à une maison médicale de garde constitue une alternative idéale de proximité.

À l’aide de dépliants multilingues (français, allemand, anglais et portugais), d’affiches, de spots radio et d’un clip-vidéo, la population est informée sur les adresses des 3 maisons médicales de garde du pays, sur les heures d’ouverture ou encore sur le déroulement de la permanence médicale.

Ainsi, la maison médicale de garde fonctionne comme un cabinet de médecine générale. Elle a pour vocation la mise en place d’un service de remplacement des médecins de famille au-delà des heures d'ouverture habituelles des cabinets de ceux-ci, en vue d’assurer la continuité des soins. Un médecin de confiance accueille les patients et les prendra en charge de manière personnalisée et confidentielle.

Vers une meilleure organisation des services d’urgence et maisons médicales

La nouvelle campagne du ministère de la Santé s’inscrit aussi dans le cadre des démarches du gouvernement qui visent à améliorer l’organisation des services d’urgence hospitalières.

Comme décidé lors de la quadripartite de printemps (avril 2016), il a été procédé au cours des derniers mois tout d’abord à l’identification des causes d’engorgement, notamment par le biais de groupes de travail regroupant les représentants des hôpitaux, des urgentistes et du personnel soignant, ainsi que les généralistes, partenaires sociaux et représentants du ministère de la Sécurité sociale.

Les mesures proposées par les différents groupes de travail afin de parvenir à une meilleure organisation des services d’urgence seront analysées et discutées en détail avec tous les concernés dans les mois à venir.

"Notre objectif consiste à trouver un consensus avec tous les acteurs, afin de définir les bonnes mesures à mettre en œuvre", a expliqué la ministre.

Parmi les pistes proposées figurent p.ex. l’amélioration de l’informatisation et des flux au sein des urgences, l’uniformisation des critères de tri au sein des services d’urgence ou encore la mise en place d’une plateforme électronique permettant aux patients de s’informer sur les plages horaires libres dans les cabinets des généralistes.

Communiqué par le ministère de la Santé

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