Lydia Mutsch et Vytenis Andriukaitis ont visité le centre Abrigado

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Visite du Centre Abrigado - Dr Alain Origer, coordinateur national "Drogues"; John F. Ryan, directeur DG Santé; Lydia Mutsch, ministre de la Santé; Vytenis Andriukaitis, commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire; Gilles Rod, directeur CNDS

En date du 7 novembre 2016, la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, et le commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, ont visité le centre Abrigado, structure combinée de jour et de nuit avec salle de consommation supervisée pour usagers de substances illicites (Fixerstuff) et conventionnée par le ministère de la Santé.

La Fixerstuff, qui se comprend en tant qu'offre d'aide à bas seuil et se base sur le principe de l'acceptation de la situation de dépendance des usagers de drogues, peut en effet servir de modèle pour le déploiement de structures similaires dans d’autres États membres.

Pour le commissaire Vytenis Andriukaitis, Abrigado devrait être "un exemple de bonne pratique et une source d’inspiration pour les 22 États membres de l’Union européenne qui n’ont pas encore ce type de structure en place". Il a tout particulièrement salué "l’orientation humanitaire et déstigmatisante de l’approche préconisée par cette offre, garantissant aux usagers de drogues d’être traités avec respect et dignité".

Depuis le plan d’action national Drogues et addictions 2005-2009, de plus en plus d’usagers de drogues illicites profitent des offres des services de réduction de risques comme la Fixerstuff. Ceci a notamment été accompagné d’une baisse notable ces huit dernières années des décès par surdosage au Luxembourg.

En effet, depuis l’ouverture de la première salle de consommation supervisée de drogues jusqu’à ce jour, quelque 2.100 incidents de surdosage y ont été gérés et aucune surdose, prise en charge à l’intérieur de cette structure d’accueil, a connu une issue fatale.

Selon Lydia Mutsch:"Lorsque nous essayons de réduire la consommation de drogues dans la population générale ou les conséquences négatives de l’abus de produits psychoactifs dans différents groupes cibles, nous poursuivons en réalité toujours un seul et même but, à savoir: prévenir les dommages liés à l’usage de drogues et à ses corollaires. La seule variable dans cette équation préventive est le moment auquel nous pouvons ou devons intervenir."

Dans ce sens, la stratégie et le plan d’action antidrogue actuels de l’UE conçoivent, d’un côté, le concept de réduction de la demande de drogue comme étant une série de mesures d'égale importance et à effets complémentaires, et de l’autre, visent à améliorer la disponibilité et l'efficacité des mesures de prévention.

Actuellement, il existe 74 structures de consommation supervisée pour usagers de substances illicites dans 6 États membres de l’Union européenne: 31 dans 25 villes des Pays-Bas, 24 dans 15 villes en Allemagne, 12 dans trois villes en Espagne, 5 dans 3 villes du Danemark, 1 en France et 1 au Luxembourg.

Communiqué par le ministère de la Santé

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