Lydia Mutsch à l’assemblée générale annuelle du Service de santé au travail de l’industrie

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La ministre de la Santé avec le président et les représentants du STI

Comme se veut la tradition depuis 20 ans déjà, la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, a participé à l’assemblée générale annuelle du Service de santé au travail de l’industrie (STI), qui s’est déroulée le 23 mars 2016 à la Chambre de commerce.

Lors de son allocution, la ministre a souligné l’importance que la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne a notamment accordée aux conditions de travail de demain, et plus particulièrement à l’approfondissement de la dimension sociale européenne.

"S’il existe un domaine dans lequel l’Europe a été un moteur principal en matière sociale, c’est celui de la santé au travail!", a déclaré Lydia Mutsch. "Par le biais de ses multiples programmes pluriannuels et cadres stratégiques en matière de santé et sécurité au travail, l’UE a fortement tiré vers le haut les politiques nationales des États membres et contribué à une culture de prévention dans les entreprises".

Ainsi, trois enjeux clés sont fixés par la Commission jusqu’en 2020, à savoir: l’amélioration de la mise en œuvre de la législation existante en matière de sécurité et santé au travail; l’amélioration de la prévention des maladies professionnelles notamment en s’attaquant aux nouveaux risques; ainsi que la prise en compte du vieillissement de la population européenne active.

Les facteurs environnementaux reconnus comme importants pour la santé

En outre, la ministre de la Santé a souligné que depuis quelques années les facteurs environnementaux sont reconnus comme des déterminants importants de la santé.

"On constate au sein de la population une prise de conscience nouvelle des risques environnementaux. Ces développements nécessitent une attention accrue afin de détecter les effets éventuels sur la santé humaine aussi bien sur le lieu de travail qu’à l’intérieur des bâtiments et des habitations", a précisé Lydia Mutsch.

Afin de permettre dorénavant d’élargir les investigations concernant par exemple des substances toxiques retrouvées sur le lieu de travail, mais également présentes au domicile du salarié, le Service de la médecine de l’environnement a été intégré à la Division de la santé au travail, dans le cadre de la réforme de la Direction de la santé, finalisée fin 2015.

Importante croissance des risques psychosociaux au travail

Dans son allocution, Lydia Mutsch a également évoqué les risques psychosociaux liés au travail. En effet, au cours des 15 dernières années les phénomènes de stress, d’harcèlement moral, de violence au travail et de burn-out, ont pris une importance croissante dans le monde du travail et se sont substitués partiellement aux plaintes physiques du travail manuel.

Une récente enquête réalisée par l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail qui a interrogé 30.000 dirigeants d’entreprises et 7.500 délégués à la santé et à la sécurité sur les nouveaux risques en entreprise, conclue que moins de 30% des entreprises européennes déclarent avoir mis en place des procédures permettant de combattre les risques psychosociaux, et dans seulement 40% des entreprises européennes des questions de santé et de sécurité sont périodiquement soulevées lors des réunions de direction de haut niveau.

Au Luxembourg une convention de 2009 signée entre partenaires sociaux sert d’outil de sensibilisation et de prévention contre le harcèlement moral et la violence sur le lieu de travail. Aussi, le code du travail prévoit que l’employeur devra prendre toutes les mesures pour assurer et améliorer la santé physique et psychique des salariés.

"Face à ces obligations nous estimons que les services de santé au travail devront assumer une fonction de support et développer des outils et des guides de bonnes pratiques qui pourront aider les entreprises en matière de prévention et de réduction des risques psychosociaux" a encore insisté Lydia Mutsch.

La ministre a conclu que les services de santé au travail seront les interlocuteurs de premier choix en matière de risques psychosociaux et que toute proposition de texte concernant cette matière sera la bienvenue et sera discutée au sein du Conseil supérieur de la santé et de la sécurité pour être intégrée dans le code du travail.

Communiqué par le ministère de la Santé

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