Weltdag vum Gehirschlag - "Je suis une femme: l’AVC me concerne!"

©MSAN Lydia Mutsch lors de son intervention
Lydia Mutsch lors de son intervention

À l’occasion de la Journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC), célébrée le 29 octobre 2015, l’association Blëtz a organisé une conférence autour du thème des femmes face à l’AVC.

Les maladies cérébrovasculaires constituent la quatrième cause de décès et la première cause de handicap acquis au Grand-Duché. On estime qu’au Luxembourg 1.400 personnes sont victimes d’un AVC par an, soit environ 4 par jour. L’une d’elles en mourra, une seconde souffrira d’un handicap sévère.

Les conséquences psychosociales, suite à une perte d’autonomie due à un AVC, sont considérables: nécessité de soins à domicile ou dans un foyer, perte du travail, problèmes financiers, isolement social, dépression, problèmes sexuels, etc.

Pourquoi les femmes et l’AVC ?

Les femmes ont un taux de mortalité par AVC supérieur à celui des hommes. Six décès par AVC sur dix concernent des femmes, principalement en raison de leur survenue à un âge plus avancé — lorsque les séquelles sont généralement plus graves.

Comme l’a expliqué la ministre de la Santé et de l’Égalité des chances lors de la conférence: "Les femmes, plus touchées encore que les hommes, devraient prendre le temps pour leur santé. Il s’est avéré que la prise en charge des femmes se fait généralement plus tard et que la rééducation est souvent négligée; elles ne bénéficient pas de soins aussi bien adaptés à leurs besoins que les hommes, même si elles répondent tout aussi bien aux traitements."

De nombreux facteurs de risque majeurs d’AVC se retrouvent plus fréquemment chez les femmes ou présentent une spécificité féminine. De fait, une femme sur cinq présente un risque d’AVC, contre un homme sur six.

La prévalence de certains facteurs de risque comme le diabète, les migraines avec aura, la fibrillation auriculaire, la dépression et l’hypertension artérielle est supérieure chez les femmes et de nombreux facteurs de risque sont spécifiques à leur sexe comme la grossesse, la prééclampsie (tension artérielle élevée spécifique de la grossesse), l’utilisation de pilules contraceptives, l’hormonothérapie substitutive de la ménopause, les changements hormonaux et le diabète gestationnel.

Il n’en reste pas moins que, même si les femmes connaissent généralement mieux les symptômes d’un AVC et les traitements correspondants que les hommes, elles tardent à se présenter à l’hôpital après l’apparition des premiers symptômes et sont moins susceptibles de savoir que le traitement doit être instauré dans un délai de 4 heures et demie après la survenue de l’AVC.

Lydia Mutsch a ainsi lancé un appel à tous les intervenants – personnes concernées, médecins et autres  professionnels de santé – "de tout entreprendre afin d’éliminer ces inégalités qui existent encore aujourd’hui".

L’AVC peut être évité


L’élément le plus important dans le traitement aigu de l’AVC est le transfert rapide vers une unité hospitalière neurologique spécialisée (Stroke Unit ou Unité Cérébro-vasculaire) prenant en charge exclusivement les AVC.

"L’AVC est une urgence, appeler immédiatement les secours par le 112, c’est sauver de nombreuses vies!", a souligné Lydia Mutsch.

L’accident vasculaire cérébral peut être évité grâce à la modification des habitudes de vie. Cependant, pour lutter efficacement contre l’AVC, les femmes doivent recevoir des informations spécifiques à leur sexe et bénéficier de mesures de prévention, ainsi que de soins aigus et de longue durée et de services de soutien.

"L’accident vasculaire cérébral ne fait pas de différences entre les hommes et les femmes et nous concerne tous", a conclu la ministre.

Communiqué par le ministère de la Santé

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