Lancement de la 1re Semaine nationale de dépistage du VIH/Sida du 6 au 11 juillet 2015

©-Minist, MSAN  Lancement de la 1, (de g. à dr.) Dr Vic Arendt; Lydia Mutsch; Michel Simonis; Henri Goedertz; Marc Angel
Lancement de la 1, (de g. à dr.) Dr Vic Arendt; Lydia Mutsch; Michel Simonis; Henri Goedertz; Marc Angel
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Alors que le ministère de la Santé organise sa campagne été de prévention des infections sexuellement transmissibles les 3 premières semaines de juillet, l’HIVberodung de la Croix-Rouge luxembourgeoise se joint à cette campagne en organisant une semaine nationale de dépistage du VIH/Sida du 6 au 11 juillet inclus à laquelle participent les différents services de dépistage du pays.

Le but de cette semaine de dépistage est de sensibiliser le tout public sur le test de dépistage et de le motiver à en faire un. "En effet, si les traitements contre le virus du sida sont de plus en plus efficaces et permettent à la personne vivant avec le virus d’avoir une bonne qualité de vie, ceux-ci ne peuvent être initiés que si l’infection est dépistée. Avec plus de 36 millions de personnes au monde vivant avec le VIH, le SIDA est et restera une des préoccupations majeures de la santé publique", a précisé la ministre de la Santé, Lydia Mutsch.

En Europe 2,3 millions de personnes vivent avec le VIH. Les estimations considèrent cependant que 1 personne sur 3 ne connaît pas son statut VIH+. Au Luxembourg, les estimations parlent de 25% des personnes séropositives qui ne connaissent pas leur statut. De plus, 50% des personnes séropositives sont diagnostiquées tardivement, souvent après l’apparition de premiers symptômes !

Le dépistage précoce est la clé de la prévention du VIH/Sida!

Un dépistage précoce permet

  • une prise en charge médicale rapide;
  • une plus grande probabilité de se sentir en bonne santé;
  • une espérance de vie approchant la normale;
  • une diminution du risque de transmission.

Dès lors, une meilleure qualité de vie!

"Le test de dépistage ne se décline plus seulement en une analyse sanguine", explique Henri Goedertz, chargé de direction de la HIVberodung, "depuis 2009, au Luxembourg, il est également possible de faire un test de dépistage rapide, gratuit et anonyme. Grâce à ce geste simple, il est maintenant possible de faire un test de dépistage du VIH et de connaître le résultat en une dizaine de minutes".

L’HIVberodung utilise ces tests depuis 2009 dans sa camionnette DIMPS (Dispositif d’Intervention mobile pour la Promotion de la Santé sexuelle). Ce service se rend dans différents endroits du pays, afin d’offrir aux populations dites à risque, la possibilité de recevoir un counseling personnalisé suivi d’un test de dépistage rapide, anonyme et gratuit. La DIMPS sera également présente au "Gaymat" à Esch.

"J’apprécie particulièrement que tous les hôpitaux du Grand-Duché, ainsi que les laboratoires participent à cette première semaine nationale de dépistage VIH/Sida" a ajouté Lydia Mutsch. "Il est primordial de continuer les efforts de sensibilisation et d’information à tous les niveaux".

La liste complète des lieux et horaires pour se faire dépister, peut être consultée sur le site www.sida.lu.

Plus de nouvelles infections VIH qu’en 2013!

Lors de la conférence de presse, le président du Comité de surveillance du SIDA, Dr Vic Arendt a également présenté les chiffres, plutôt alarmants, du rapport d’activité 2014. En effet, le Comité de surveillance a observé encore plus de nouveaux cas en 2014 qu’en 2013, et de loin: 96 comparé à 83, soit une augmentation de 15%.

Si les chiffres sont à interpréter avec prudence – une partie de cette augmentation est certes due à une stratégie de dépistage proactive – la tendance va clairement dans la mauvaise direction.

Ce constat se confirme davantage chez les consommateurs de drogues, même s’il y a une nette augmentation de seringues échangées en 2014.

Selon Dr Vic Arendt, "ce qui et le plus inquiétant est la flambée épidémique observée chez les usagers de drogues par voie intraveineuse. En 2014 nous avons diagnostiqué 18 nouvelles infections chez des personnes qui s’injectent des substances illicites, c’est 2 à 3 fois plus que les années précédentes".

L’attitude de ces consommateurs envers les moyens de prévention lors de la consommation de drogue ou de rapports sexuels a manifestement changé: le "safer use" n’est plus perçu comme une évidence. Dans ce sens, toutes les forces professionnelles en matière de drogue doivent trouver des nouvelles voies de manière créative et éducative, dans le but d’apporter les informations ciblées à ce groupe concerné et de responsabiliser les personnes envers elles-mêmes et envers les autres.

Communiqué par le ministère de la Santé / HIVberodung de la Croix-Rouge luxembourgeoise

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