Les ministres du Travail et de l’Emploi du Benelux renforcent le marché du travail régional transfrontalier

Les pays du Benelux veulent signer début 2015 une décision visant la reconnaissance mutuelle automatique des diplômes de l’enseignement supérieur. À l’heure actuelle, la reconnaissance d’un diplôme dans le pays voisin prend du temps et constitue ainsi un obstacle au travail de l’autre côté de la frontière.

Les trois pays vont examiner dans les mois à venir les possibilités d’une reconnaissance automatique. Ils exploreront aussi la possibilité de lancer des projets expérimentaux entre l’enseignement et le secteur privé en vue de l’accomplissement de stages transfrontaliers dans un ou plusieurs secteurs. C’est ce que le ministre néerlandais de l’Emploi, Lodewijk Asscher, a annoncé aujourd’hui en sa qualité de président du Comité de ministres Benelux à l’occasion de la signature d’un accord Benelux visant à faciliter la mobilité transfrontalière des travailleurs, et ce en présence de ses homologues belge, Kris Peeters, et luxembourgeois, Nicolas Schmit.

Un meilleur échange des salariés est l’une des priorités majeures de la présidence néerlandaise de l’Union qui s’achève fin 2014. De cette manière, on permet une meilleure adéquation entre  la demande et l’offre d’emplois sur le marché de l’emploi régional, ce qui est bénéfique à l’emploi et à la croissance économique dans les régions frontalières. Les ministres Benelux ont convenu avec l’accord d’aujourd’hui qu’outre la transférabilité des diplômes, ils vont améliorer la diffusion des informations aux travailleurs frontaliers et la collecte des données relatives au marché régional de l’emploi.

Diffusion des informations

Les ministres veulent élargir la diffusion numérique des informations afin que les salariés frontaliers disposent d’informations actualisées. À cette fin, le portail internet existant (http://startpuntgrensarbeid.benelux.int/fr/) sera développé entre la Belgique, l’Allemagne et le Luxembourg.

Les instances nationales concernées au niveau national et régional vont harmoniser les services fournis aux salariés frontaliers. Il a été convenu également d’améliorer sensiblement la collecte des données relatives à l’emploi transfrontalier.  Les données sur les marchés de l’emploi transfrontaliers sont fragmentaires actuellement et les informations nationales sont rarement bien comparables, ce qui va changer.

Plans d'action

La mise en œuvre des décisions intervenues se traduira par des plans d’action annuels. Un comité de pilotage supervise l’état d’avancement en impliquant tous les acteurs concernés et les partenaires sociaux au niveau régional et national.

Cet accord Benelux a vu le jour en concertation avec les Communautés et les Régions de Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. L’état fédéré de Rhénanie du Nord Westphalie sera associé à la mise en œuvre des plans. Afin de bien canaliser tout ce processus, les ministres font appel au Secrétariat général Benelux, sis à Bruxelles,  pour l’expertise et la coordination quant au fond.

Selon les estimations, plus de 300.000 personnes passent chaque jour la frontière entre les pays du Benelux pour se rendre dans les régions frontalières allemandes et françaises, soit à peine 1,2% de l’emploi total. Les demandeurs d’emploi se heurtent trop souvent à des entraves pour chercher un emploi de l’autre côté de la frontière, si bien que nous laissons un potentiel de travail inexploité dans les régions frontalières.

Communiqué par le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Économie sociale et solidaire et le secrétariat général du Benelux

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