Ebola et prévention du cancer, à l’ordre du jour de la 2e journée du Conseil informel des ministres de la Santé à Milan

Lors de la deuxième journée du Conseil informel des ministres de la Santé qui s’est tenu le 23 septembre à Milan sous l’égide de la présidence italienne, la ministre Lydia Mutsch a soutenu l’idée d’un mécanisme européen de coordination en matière d’évacuation sanitaire et de prise en charge hospitalière des personnes infectées par le virus Ebola. Ce mécanisme s’appliquerait à la fois dans les pays touchés et dans l’Union européenne.

À l’instar d’un grand nombre d’autres ministres et de la Commission, la ministre luxembourgeoise estime que cet instrument, basé sur un guichet unique et sur une permanence assurée à tour de rôle par les États membres, permettrait à ceux dont l’état de préparation n’est pas totalement au point de réagir dans les meilleurs délais possibles. Un questionnaire récent de la Commission a montré qu’aujourd’hui, la grande majorité des États membres ne peuvent pas assurer l’évacuation et le traitement hospitalier requis d’un cas Ebola. Pour Lydia Mutsch, un mécanisme de coordination n’est utile qu’à condition de ne pas faire double emploi avec des structures de coordination déjà en place et de respecter la liberté de décision des États membres à tout moment. La ministre luxembourgeoise a lancé un appel à ses homologues de s’inspirer de l’initiative de solidarité conjointe MSF-Cargolux ayant permis d’acheminer plusieurs tonnes de matériel sanitaire au Libéria. Les modalités concrètes du mécanisme de coordination UE seront définies dans les semaines à venir.

L’échange des ministres sur la prévention du cancer a permis de dégager un consensus sur la nécessité de mettre en place un système commun permettant d’évaluer l’impact de différentes politiques de lutte contre le cancer. Le Luxembourg figure parmi les 25 États membres pouvant se prévaloir d’un plan national de lutte contre le cancer. La Commission vise une réduction à hauteur de 15% du taux des nouveaux cas de cancer au cours des cinq années à venir grâce à une stratégie globale s’appuyant largement sur des instruments déjà en place au niveau européen et agissant sur les principaux facteurs à risque, comme par exemple l’alcool et le tabac. Pour la Présidence italienne, il s’agira de changer les comportements dès le plus jeune âge et de définir des objectifs communs, notamment en matière de vaccination contre le cancer du col de l’utérus.

La prochaine réunion informelle des ministres de la Santé aura lieu au printemps prochain en Lettonie.

Communiqué par le ministère de la Santé

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