La ministre de la Santé, Lydia Mutsch, a participé à la 67e session de l’Assemblée mondiale de la santé, qui se tient à Genève du 19 au 24 mai 2014, en présence de 3.300 participants venant du monde entier.
Ont figuré notamment à l’ordre du jour de la réunion, les liens entre la santé et le changement climatique, la prévention des maladies non-transmissibles, la place de la santé dans le futur agenda du développement durable de l’après 2015, ainsi que la réforme de l’organisation.
Dans son discours en plénière, Lydia Mutsch a rappelé les effets néfastes du changement climatique sur la santé humaine et souligné la nécessité d’agir sur tous les fronts. Au-delà du problème écologique, la ministre de la Santé a relevé que les dérèglements climatiques représentent une menace majeure pour la santé publique. Rappelant l’importance de la mise en place de la couverture santé universelle, elle a également mis en avant l’engagement majeur du Luxembourg dans le domaine de la coopération au développement et plus particulièrement de la santé.
En marge de la session, la ministre de la Santé a profité de sa présence à Genève pour rencontrer la directrice générale de l’OMS, Margaret Chan, et pour participer à des réunions bilatérales avec les ministres de la Santé de la France, de l’Allemagne et de la Suisse.
Entrevue avec Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS
Lydia Mutsch a rencontré le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS pour un entretien sur les priorités auxquelles la ministre se consacrera dans les prochains mois.
Les interlocutrices ont ainsi discuté de la mise en place de la documentation hospitalière, un outil indispensable pour permettre le pilotage du secteur hospitalier et sa comparaison au niveau national et international. Les discussions ont également porté sur l’établissement au Luxembourg d’un Observatoire de la Santé, qui aura comme mission la récolte des données épidémiologiques et des indicateurs nécessaires à la surveillance de la santé de la population et à l’évaluation des actions de santé publique et de la qualité des soins. La planification hospitalière, y inclus le virage ambulatoire, ainsi que le plan Cancer et la prise en charge des malades chroniques en général ont également fait l’objet de cette entrevue.
Margaret Chan a reconnu la pertinence de ces sujets et a mis en évidence la nécessité de disposer d’une base de données solide pour guider et évaluer les actions et politiques en matière de santé publique. Il s’agit de continuer à investir dans des soins de qualité efficients et durables par une mutualisation et une coopération hospitalière intensifiées. Margaret Chan a également insisté sur importance capitale d’investir d’avantage dans la prévention et la promotion de la santé par le biais d’une approche intégrée de la santé dans toutes les politiques.
Entrevue avec Michel Sidibé, directeur exécutif d'Onusida
La ministre a également rencontré Michel Sidibé, directeur exécutif d'Onusida pour une réunion de travail en marge de l'AMS. M. Sidibé a félicité le Luxembourg de sa récente adhésion à la Banque africaine de développement et a ensuite fait le point sur la place du VIH/sida et de la santé plus en général dans l'agenda de développement post-2015. Il a souligné l'importance de l'intégrer à part entière pour ne pas perdre les gains acquis ainsi que le besoin de l'adresser de comme sujet multisectoriel et non seulement comme maladie. Madame Mutsch a fait le point sur le Plan sida du Luxembourg et les préparatifs pour le nouveau plan, l'actuel s'achevant en 2015. Finalement, ils ont soulevé la question des LGBT (Appartenant ou relatif à la communauté homosexuelle, bisexuelle, transgenre ou transsexuelle), qui n'est pas uniquement une problématique africaine, mais existe de par le monde. M. Sidibé a souligné que l'Onusida est pratiquement le seul grémium international où ces questions sont discutées ouvertement.
Communiqué par le ministère de la Santé