6 cas d'infections par un hantavirus dans un parc national aux États-Unis

Les autorités sanitaires des États-Unis ont informé au sujet d’une infection par hantavirus auprès de 6 personnes ayant visité le parc national Yosemite en Californie en juin et juillet de cette année.

Parmi ces 6 personnes, 2 sont décédées suite à l’infection virale. Cinq de ces 6 personnes ont séjourné dans le même habitacle, une sorte de tente dans un village du parc appelé curry village. Les autorités américaines annoncent qu’il existe un certain risque d’infection pour les personnes ayant séjourné dans ce village entre le 10 juin et le 24 août 2012. À noter que ce risque semble être très faible pour l’ensemble des visiteurs du parc n’ayant pas séjourné dans ces habitacles.

Hantavirus tu type Sine Nombre

Le virus en cause est un hantavirus tu type Sine Nombre. Le virus est porté par une souris américaine, la Deer Mouse, qui le secrète dans ses urines sans en devenir malade. La transmission se fait par inhalation de poussières contenant du virus séché qui y peut survivre jusque 3 jours. La période d’incubation se situe le plus souvent entre 2 et 4 semaines (exceptionnellement jusqu’à 60 jours). Les premiers signes de la maladie sont une température s’élevant rapidement au-delà de 38,5 degré, des douleurs aux muscles et articulations, accompagnées de problèmes gastro-intestinaux durant 3 jours et plus. Par après s’y ajoutent les complications graves pulmonaires et cardiaques. Les personnes atteintes peuvent décéder suite à une défaillance cardiaque combinée à une insuffisance respiratoire. Au cas où une complication cardio-pulmonaire s’installe, une rapide prise en charge médicale en réanimation est nécessaire pour compenser temporairement ces problèmes et pour permettre à l’organisme d’éliminer le virus.

Il n’existe pas de test pour détecter précocement la présence de virus, ni de traitement préventif. Il est recommandé que les personnes qui avaient été exposées à un sérieux risque fassent directement appel à une aide médicale pour le cas où elles s’apercevraient de l’apparition brutale de température très élevée accompagnée de signes grippaux graves. Un diagnostic confirmé ne devient possible qu’après apparition des signes de maladie.

Hantavirus du type Puumala

À noter que ce virus californien Sin Nombre est différent du virus qui sévit actuellement au Luxembourg et qui est un hantavirus du type Puumala. Ce dernier cause au début les mêmes signes que son frère californien, mais donne comme complications le plus souvent des problèmes rénaux passagers et est de loin moins dangereux que le Sin Nombre. Nous avons compté en 2012 jusque maintenant un peu plus que 40 cas d’infections par le virus Puumala au Luxembourg.

Communiqué par le ministère de la Santé

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