EHEC au centre du Conseil des ministres de la Santé à Luxembourg

Le 6 juin 2011, le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo a participé au Conseil des 27 ministres de la Santé de l’Union européenne à Luxembourg.

Les ministres ont adopté sans modification des conclusions sur la santé mentale, l’innovation dans le secteur des dispositifs médicaux, la vaccination infantile et l’avenir de nos systèmes de santé. L’échange de vues sur l’endiguement de la rougeole dans l’UE a permis au ministre Di Bartolomeo de mettre en avant les éléments clés du système luxembourgeois de vaccination qui assure un taux de couverture vaccinale excellent, dépassant même le taux de 95% préconisé par l’OMS pour assurer l’éradication de cette maladie hautement contagieuse. Le Luxembourg figure parmi les rares États membres à n’avoir connu aucun cas de rougeole en 2010.

Simple point "Divers" rajouté tardivement à l’ordre du jour par la Présidence hongroise, la contamination par la bactérie E. coli fut pourtant le sujet le plus médiatisé de ce Conseil.

La Commission ainsi que la secrétaire d’État allemande, Annette Widmann-Mauz, ont d’abord fait le point sur l’évolution des infections dans l’Union européenne et en Allemagne où l’on constate une régression des infections depuis le 23 mai. Qualifiant l’embargo pratiqué par certains pays sur les produits alimentaires en provenance de l’UE de disproportionné, la Commission a mis en garde contre les conclusions hâtives et a souligné la nécessité de renforcer les investigations sur la source des contaminations concernant laquelle ce Conseil n’a permis d’apporter aucun nouvel élément. S’il est incontesté que le système européen d’alerte rapide a bien fonctionné pendant cette crise sanitaire, la coordination dans le domaine de la communication a été sévèrement critiquée par certains pays, notamment par l’Espagne. Rejoignant ceux de ses homologues qui ont plaidé en faveur d’une stratégie de communication basée sur des certitudes scientifiques, le ministre de la Santé luxembourgeois a attiré l’attention sur la position parfois délicate des autorités politiques qui, tout comme les experts, peuvent être dépourvues en début de crise de l’ensemble des informations nécessaires à une évaluation globale de la situation. Dans ces conditions, elles se doivent, d’après Di Bartolomeo, d’adresser au moins des messages de prévention sur base des connaissances disponibles et de faire primer les intérêts de santé publique sur les considérations d’ordre économique. Les discussions continueront lors du Conseil extraordinaire Agriculture du 7 juin qui mettra l’accent sur le volet économique de l’épidémie.

Communiqué par le ministère de la Santé

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