Grâce au plan de prévention et du système de surveillance des moustiques invasifs, le ministère de la Santé informe que des œufs de moustiques tigres "Aedes albopictus" ont été découverts dans la commune de Mamer dans la semaine du 17 au 23 juillet. Déjà l’an dernier quelques œufs et un adulte avaient été retrouvés au Luxembourg.
Dans les prochains jours, les autorités luxembourgeoises vont procéder à l'évaluation de la situation sur place et prendre les mesures nécessaires. Des informations sont également fournies aux communes pour aider à la prévention par chacun et chacune chez soi.
Qu’est-ce que le moustique tigre et en quels sont les risques de sa présence au Luxembourg ?
Le moustique tigre Aedes albopictus est un moustique invasif. Il a une silhouette noire et des rayures blanches présentes sur l'abdomen et les pattes. Il pique pendant la journée, surtout tôt le matin et le soir, pendant le crépuscule, et il est silencieux.
Il est originaire des forêts tropicales d'Asie du Sud-Est et peut être vecteur de différentes maladies infectieuses comme la dengue, le chikungunya ou encore le zika. Actuellement au Luxembourg, le moustique tigre est encore sans doute importé des régions endémiques, mais comme il trouve des conditions climatiques plus favorables, il peut commencer à s’implanter durablement. Les maladies qu’ils peut transmettre ne circulent pas, mais si des personnes contaminées par la dengue, le zika ou le chikungunya à l’étranger, rentrent malades et se font piquer par un moustique tigre au Luxembourg, celui-ci pourrait transmettre le virus à d’autres personnes sur le territoire.
Quelles sont les mesures de prévention à adopter ?
Pour éviter la prolifération des moustiques autour de chez soi, il faut enlever les petits volumes d'eau stagnante (comme l’eau qui s'accumule dans les seaux, les pots de fleurs, les jouets, les gouttières bouchées…), particulièrement prisés par les moustiques (tigres ou non) pour pondre leurs œufs. Il faut aussi mettre un filet ou un couvercle sur les réservoirs d’eau de pluie.
Pendant la période de chaleur sèche qui a eu lieu en juin et début juillet, le climat était peu propice à la ponte et au développement des moustiques, car les réservoirs d’eau étaient vite asséchés. Suite aux pluies plus abondantes des derniers jours, et si la température remonte, les conditions seront idéales pour la prolifération des moustiques. Vider les réservoirs, qui sont des sites de ponte potentiels, est donc essentiel.
Que faire si on détecte la présence d’un moustique ?
Il existe une application qui peut être téléchargée sur son téléphone (soit via l’App Store ou via Google Play), appelée MosquitoAlert, et qui permet d’envoyer des photos des moustiques repérés et de signaler leur présence à des experts. A travers cette application, chaque citoyen peut participer à la surveillance systématique des moustiques et cela facilite le signalement.