Présentation du dispositif du médecin référent par le ministre de la santé, l'AMMD et la CNS

Le 23 octobre 2012, le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, la CNS (Caisse nationale de santé) et l’AMMD (Association des médecins et médecins-dentistes) ont présenté le dispositif du médecin référent. Le médecin référent est appelé à devenir un acteur essentiel de la réforme du système des soins de santé du 17 décembre 2010.

La création du système du médecin référent poursuit le but de revaloriser les soins primaires et de créer des normes pour plus d’efficacité et contribue, selon Mars Di Bartolomeo, à "éviter que le patient suive un parcours du combattant" dans ses démarches médicales. Il s’agit essentiellement de permettre une meilleure communication entre le patient et le médecin ainsi que de centraliser les données et de prévoir une orientation effective par le médecin référent, ce qui entraine automatiquement des mesures de prévention améliorées.

Le médecin référent assume plusieurs fonctions:

  • il assure le premier niveau de recours aux soins;
  • il dispose d’un rôle central dans le suivi médical d’un patient;
  • il coordonne les soins;
  • il informe, conseil et oriente le patient vers d’autres professionnels de santé;
  • il gère le dossier médical du patient;
  • il assure une prévention personnalisée.

Toute personne couverte par l’assurance maladie-maternité est en droit de choisir un médecin référent, "toutefois les personnes qui souffrent d'une maladie chronique sont les plus concernées par ce dispositif", a précisé Caroline De Hoog, chef du département communication de la CNS. Les personnes âgées de plus de 70 ans sont également les plus concernées. Le ministre de la Santé a souligné qu’ "aucun patient n’est obligé de prendre un médecin référent, mais c’est vivement conseillé", surtout qu’un médecin référent n’empêche pas le patient de consulter un spécialiste sans passer par son référent.

Ce dispositif n’est pas obligatoire mais est une décision libre, volontaire et personnelle du patient. Il permet un accès privilégié au médecin référent sur l’ensemble des données de santé et privilégie la discussion et l’information entre le médecin et son patient. Afin de protéger les données médicales, le résumé patient est remis en mains propres au patient à la fin de chaque consultation. L’utilisation de ce dossier relève du choix de la personne et ne saurait être contraint.

Deux tarifications sont prévues:

  • MR01 pour les patients âgés entre 18 et 69 ans;
  • MR02 pour les patients âgés de 70 et plus.

Le MR01 s'élève à 54,30 euros annuels et le MR02 à 95,50 euros tous les six mois. "Dans les tarifs proposés, il y a le tiers payant qui entre en compte, mais le patient aura quand même une participation à payer de 12%", explique Claude Schummer, secrétaire général de l’AMMD. Cependant "l’abolition ou non de la participation du patient sera décidé lors de la tripartite de la CNS qui se tiendra en novembre", a dit Paul Schmit, président de la CNS.

Les médecins concernés sont les généralistes, les internistes, les pédiatres et les gériatres agréés et exerçant sur le territoire luxembourgeois. Il sera également possible de choisir un médecin étranger, mais les tarifications seront différentes.

À terme, ce dispositif devra permettre de baisser les dépenses de la caisse de maladie en prévenant les consultations inutiles auprès de médecins spécialistes et en évitant le double emploi de médicaments.

Le système du médecin référent sera soumis à une évaluation en juin 2015.

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