Mars Di Bartolomeo présente l'étude ALBA 2008 sur l'alimentation des bébés

Le 4 octobre 2011, à l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement maternelle, le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, a présenté l’étude ALBA 2008 qui porte sur l’alimentation des nouveau-nés. L’étude a été réalisée par le ministère de la Santé en collaboration avec le Comité national pour la promotion et le soutien de l’allaitement maternel.

Au cours de la conférence de presse, Mars Di Bartolomeo a retracé l’historique de l’évolution de l’allaitement maternel au Luxembourg. Il a ensuite mis en évidence l’importance du lait maternel dans l'alimentation du bébé en soulignant "que l’investissement précoce dans la santé d’un enfant n’a pas uniquement des répercussions à court terme, mais est un investissement à long terme qui porte ses fruits plus tard dans la vie de l’enfant".

Il a, en outre, expliqué que l’étude ALBA 2008 sur l’alimentation des bébés âgés de 4, 6 et 12 mois s’inscrit dans le cadre de la politique nationale de l’alimentation saine et plus particulièrement du programme nationale pour la protection, la promotion et le soutien de l’allaitement maternel au Luxembourg. Ses objectifs sont les suivants:

  • étudier la prévalence et la durée de l’allaitement maternel et les caractéristiques de l’alimentation des bébés âgés de 4 mois, 6 mois et 12 mois;
  • connaître l’expérience de l'allaitement que les mères ont vécue;
  • identifier les facteurs ayant des influences positives ou négatives sur l’initiation de l’allaitement, l’allaitement exclusif et la continuation de l’allaitement aux âges recommandés du bébé.

La méthodologie

Pour assurer la validité statistique de l’étude, une méthodologie a été élaborée qui se base à la fois sur les résultats d’études précédentes et sur un effectif de 600 sujets par groupe d’âgé de 4 mois, de 6 mois et de 12 mois. L’enquête par voie postale a été effectuée en recourant à des questionnaires bilingues. 2.366 mères de 2.412 bébés ont répondu à l’appel. L’âge moyen des mères est de 31,4 ans, la grande majorité vit en couple (93,7%) et est de nationalité luxembourgeoise (40%). Cette forte proportion de bébés de nationalité luxembourgeoise permet de conclure qu’il y a une surreprésentation de mères âgées de 30 ans et plus et titulaires d’un diplôme d’études secondaires.

Principaux résultats

La nationalité est un facteur sociodémographique qui semble avoir une influence sur le comportement des femmes enceintes. D’après l’étude, les mères portugaises et celles des pays de l’ex-Yougoslavie, qui sont les plus jeunes, dotées d’un niveau d’activité moins élevé ont moins souvent recours au congé parental. Les mères habitant la Grande Région affichent les taux d’activité les plus élevés. La majorité d’entre elles travaillent au moment de l’enquête alors que 2/3 et 3/4 de leurs consœurs de l’Europe de l’Est, des pays de l’ex-Yougoslavie et d’autres pays indiquent qu’elles n’exercent pas d’activité professionnelle.

Le principal enseignement de l’étude est que le taux d’initiation à l’allaitement (90,3%) qui est élevé à la naissance connaît une dégringolade importante à 4 mois (45%) et se poursuit à 6 mois (41,2%).

Les principales raisons invoquées par les mères qui n’ont pas allaité du tout sont:

  • la volonté personnelle (32,9%),
  • une carence de lait (20,6%),
  • une raison médicale (18,2%).

Le taux d’allaitement exclusif à la naissance est de 64,1%. Parmi les facteurs ayant des répercussions négatives sur l’initiation à l’allaitement, les femmes interrogées citent le plus souvent le déclenchement médical de l’accouchement, l’accouchement épidural, l’accouchement par césarienne, les naissances prématurées ou multiples.

Le taux d’allaitement à 4 mois est de 45% respectivement de 26% (taux d’allaitement exclusif). À ce stade de la maternité, les femmes indiquent que le principal obstacle à l’activité de l’allaitement constitue leur jeune âge (moins de 25 ans). Quant à l’allaitement exclusif, il semble que le jeune âge des mères (moins de 25 ans), le nombre d’enfants, l’accouchement par voie basse, l’accouchement épidural, l’administration de complément à la maternité, le niveau d’étude plus faible des parents ou l’activité professionnelle des femmes soit un facteur dissuadant les mères d’allaiter.

La tendance à la baisse se poursuit au 6e mois avec un taux d’allaitement qui atteint 41,2% respectivement 6% (taux d’allaitement exclusif). Les facteurs ayant un impact négatif sur la continuation de l’allaitement de 4 à 6 mois sont: l’accouchement par césarienne, le recours à l’épidurale pour accouchement par voie basse, la première mise au sein tardive, l’administration d’un complément et l’utilisation d’un biberon à la maternité mais aussi l’activité professionnelle au moment de l’enquête et le travail à temps plein sans pauses-allaitement.

Vers un nouveau plan d’actions en matière de promotion, soutien et protection de l’allaitement

Mars Di Bartolomeo a finalement expliqué que l’étude ALBA, qui constitue un élément important pour cerner un certain nombre de problèmes en lien avec l’allaitement, a servi de base pour élaborer pour le prochain plan d’action 2011-2015 en matière de promotion, soutien et protection de l’allaitement au Luxembourg.

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