Interview de Lydia Mutsch avec le Jeudi

"Il faut un minimum d'honnêteté vis-à-vis du Parlement et respecter les accords"

Interview: Le Jeudi (Michel Petit)

Le Jeudi: Puisque l'État finance les cliniques sous statut de droit privé, la ministre compétente réagit-elle politiquement au conflit?

Lydia Mutsch: Je comprends le corps médical de la Zitha, car à la fusion, il y avait un accord des conseils d'administration. Ceci, alors que, suite à un échec, la question de la fusion avait été soumise au conciliateur. Zitha a droit à la mise en oeuvre des accords. J'ai présenté les projets et le concept médical à la Chambre des députés, qui les a adoptés. Il faut un minimum d'honnêteté vis-à-vis du Parlement et respecter les accords. L'État intervient financièrement si les projets sont compatibles avec le concept accepté.

Le Jeudi: À votre connaissance, les craintes de Zitha sont-elles justifiées?

Lydia Mutsch: Je ne peux pas confirmer que les craintes de Zitha soient avérées. J'ai reçu, le 23 juillet, une information du groupe selon laquelle le concept 2+ ne serait pas modifié. Au contraire, le groupe confirme ce 2+. Mais je comprends les craintes, notamment en raison de la renommée de l'hôpital. Et je recommande que tout le monde se remette autour de la table."

Le Jeudi: Le secteur public finance le privé. Que l'État ne soit pas représenté dans les conseils d'administration, n'est-ce pas dérangeant?

Lydia Mutsch: En tout cas, ça me dérange énormément. La CNS intervient dans l'ensemble des établissements hospitaliers. Comme le Fonds spécial intervient dans les investissements. Il me semble normal qu'un représentant de l'État siège dans les conseils d'administration. Mon commissaire de gouvernement siège, souvent avec voix consultative, dans les hôpitaux qui relèvent du secteur public, comme le CHL. Mais les hôpitaux Robert Schuman ne sont pas sous tutelle ministérielle. Il s'agit de redéfinir cela, car la présence ou l'observation par un représentant de l'Etat se justifie. Celui-ci doit pouvoir exercer un blocage lorsqu'une décision met l'Etat en difficulté.

Le Jeudi: Voeu pieux ou un texte bientôt.

Lydia Mutsch: Je réfléchis à un texte que je veux intérer dans le Plan hospitalier. Il s'agira d'une loi, comme cela est préconisé par le Conseil d'État et non d'un règlement grand-ducal. Mais il y a encore tout un travail d'actualisation des données et de la carte de santé. Un texte verra le jour peut-être pour la fin de l'année.

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