Les moyens de contraception remboursés à 100% et sans limite d'âge à partir du 1er avril

Les différents instruments juridiques liés à la contraception, permettant la mise en œuvre du programme de médecine préventive et d'accès universel aux contraceptifs sur le plan national, entreront en vigueur le 1er avril 2023.

Ce sera donc à partir de cette date, que le remboursement à hauteur de 100% et sans limite d'âge des moyens de contraception prévus dans la convention sera effectif.

"La gratuité contraceptive est le pari réussi s'inscrivant dans la couverture universelle des soins de santé prévue dans l'accord de coalition 2018-2023. Ce règlement grand-ducal permettra à chacune et chacun d'avoir les moyens de planification familiale adaptés à sa situation, ainsi qu'un accès à des services de santé et des médicaments essentiels sûrs, efficaces et de qualité", se réjouit Paulette Lenert, ministre de la Santé. Selon l'Atlas européen de la contraception de 2023, le Luxembourg se place en 4e position avec un score de 82,5% après l'Angleterre (96,9%), la France (93,2%) et la Belgique (91,1%). "Avec la gratuité mise en place, le Luxembourg s'apprête à grimper davantage les échelons", souligne Paulette Lenert, ministre de la Santé.

Les moyens de contraception prévus dans la convention sont les suivants:

  • les oestroprogestatifs oraux à usage contraceptif (pilule contraceptive),
  • les oestroprogestatifs transdermiques à usage contraceptif (patch contraceptif),
  • les oestroprogestatifs vaginaux à usage contraceptif (anneau contraceptif),
  • les progestatifs oraux à usage contraceptif (minipilule),
  • les progestatifs injectables à usage contraceptif (injection contraceptive),
  • la contraception d'urgence hormonale (pilule du lendemain),
  • les progestatifs à usage contraceptif sous forme d'implant sous-cutané (l'implant contraceptif),
  • le dispositif intra-utérin à visée contraceptive (stérilet),
  • la ligature tubaire à visée contraceptive permanente (stérilisation),
  • l'intervention sur les canaux déférents à visée contraceptive masculine permanente (vasectomie).

De plus, en cas d'urgence, une ordonnance médicale n'est pas requise pour le remboursement de la pilule du lendemain dans une pharmacie ouverte au public.

"Avec le remboursement à 100% et sans limite d'âge, l'accès universel aux moyens de contraception pour les femmes et les hommes est dès lors réalité", se réjouit Claude Haagen, ministre de la Sécurité sociale.

La prise en charge de 100% de l'intégralité des nouveaux actes et des actes modifiés par le règlement grand-ducal incombera au budget de l'État.

 Cette gratuité contraceptive ne concerne toutefois pas le préservatif masculin, certes un moyen de prévention et de contraception répandu et important, de par sa capacité de protéger contre les infections sexuellement transmissibles.

Cependant, le ministère de la Santé, en étroite collaboration avec son partenaire "HIV Berodung" de la Croix-Rouge, met à disposition des préservatifs en libre-service à différents endroits répartis dans les 4 coins du pays, à savoir: les différents locaux du service "HIV Berodung", le Centre d'information gay et lesbien (Cigale), dans le cadre du DIMPS (service mobile), l'Xchange/MOPUD (mobile de prévention pour usagers de drogues), les centres du Planning familial, le CHL et dans de nombreuses associations œuvrant dans le domaine de la santé affective et sexuelle.

Le ministère de la Santé met également à disposition des distributeurs de préservatifs aux écoles et est en train d'élaborer un concept pour assurer la gratuité de ces préservatifs.

 

Communiqué par le ministère de la Santé/ ministère de la Sécurité sociale

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