Journée mondiale contre l’hépatite - Le ministère de la Santé invite à des tests de dépistage et d'information

Afin de sensibiliser le grand public sur le risque que représentent les hépatites et sur l’importance de prendre les traitements prescrits en cas d’infection, des activités ciblées seront organisées au Luxembourg à l’occasion de la Journée mondiale contre l’hépatite, qui aura lieu le 28 juillet 2016.

Ainsi, le ministère de la Santé, en collaboration avec le Luxembourg Institute of Health et la HIV Berodung de la Croix-Rouge luxembourgeoise, invite tout un chacun sur son stand d’information installé sur le parvis de la gare de 15 à 18 heures. Les passants peuvent ainsi s’informer sur les hépatites, mais aussi se faire dépister pour connaître leur statut personnel.

Y seront distribués également des préservatifs et des flyers afin de rappeler l’importance de la prévention et de la détection précoce.

De plus, des experts en la matière seront présents pour répondre à toute question relative aux hépatites. Le DIMPS (Dispositif d’intervention mobile pour la promotion de la santé sexuelle) sera également sur place et offrira des tests rapides de dépistage gratuits et anonymes.

Quelques animations seront proposées: ateliers graffitis, dégustation de smoothies pour faire le plein de vitamines A, B et C et un quiz sur les hépatites.

"ABC, préférez les vitamines - Un doute sur les hépatites, pensez au dépistage!"

La Journée mondiale contre l’hépatite, le 28 juillet 2016, est l’une des quatre journées mondiales officielles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). C’est l’occasion d’intensifier les efforts nationaux et internationaux contre cette maladie. Au-delà, les partenaires et États membres sont invités à soutenir la première stratégie mondiale du secteur de la santé contre l’hépatite virale, lancée lors de l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2016. Elle couvrira la période 2016-2021.

Cette nouvelle stratégie définit les objectifs suivants: réduction de 30% du nombre des nouveaux cas d’hépatite B et d’hépatite C, et réduction de 10% de la mortalité d’ici 2020.

Les stratégies proposées consistent à étendre les programmes de vaccination contre l’hépatite B; à mettre l’accent sur la prévention de la transmission mère-enfant de l’hépatite B; à améliorer la sécurité des injections, des transfusions et des actes chirurgicaux; à organiser des services de "réduction des risques" à l’intention des personnes s’injectant des drogues, et à améliorer l’accès au diagnostic et au traitement de l’hépatite B et de l’hépatite C.

Êtes-vous exposé(e) au risque?

L’hépatite virale est un groupe de maladies infectieuses d’origine virale dont il existe plusieurs types: A, B, C, D et E. Elle touche 400 millions de personnes dans le monde, provoquant des atteintes hépatiques aiguës et chroniques. Vu l’ampleur de l’épidémie, tout un chacun peut être exposé au risque.

Les hépatites tuent près de 1,4 millions de personnes par an, surtout l’hépatite B et l’hépatite C. On estime que 95% des personnes ayant une hépatite chronique ignorent leur infection.

Faites-vous dépister!

Le test de dépistage est gratuit et anonyme (sans ordonnance) au Laboratoire national de santé (LNS), au CHL, au CHEM et au CHdN (Ettelbruck).

La HIV Berodung de la Croix-Rouge luxembourgeoise (service spécialisé pour l'accompagnement, le suivi et le conseil de personnes concernées par les hépatites, les IST et le VIH) et le DIMPS offrent également des tests rapides de dépistage gratuits et anonymes pendant toute l’année. Les lieux et horaires de passage du DIMPS sont consultables sur le site www.dimps.lu.

Suivez un traitement!

À l’échelle mondiale, l’ignorance de leur état ou la difficulté d’accès aux services de soins et de santé expliquent que la plupart des personnes qui en auraient besoin ne bénéficient pas de traitements - moins de 1% ont accès au traitement.

Le traitement approprié de l’hépatite B et de l’hépatite C permet d’éviter l’apparition des principales complications potentiellement mortelles de l’atteinte chronique: la cirrhose et le cancer du foie.

On peut actuellement guérir complètement plus de 90% des personnes atteintes d’hépatite C, en 3 à 6 mois.

L’OMS rappelle également, qu’en intensifiant le traitement, nous pourrions sauver 7 millions de vies entre 2015 et 2030, avec des retombées économiques positives pour les communautés.

La recherche au Luxembourg

Au Luxembourg, 3.150 personnes sont infectées par le virus de l’hépatite C, contre lequel il n’existe aucun vaccin. Face à ce fléau, les chercheurs du Luxembourg Institute of Health (LIH) mènent, en partenariat avec le Centre hospitalier de Luxembourg (CHL), des recherches pour mieux comprendre et endiguer la maladie.

Si des traitements existent, permettant à priori d’éradiquer le virus de l’hépatite C, ils ne se révèlent pas toujours efficaces et des cas de résistance sont observés. Ces facultés de résistance étant elles aussi transmises aux personnes nouvellement infectées, il est impératif de les étudier et les comprendre.

C’est ce que cherchent à faire l’équipe du Dr Carole Devaux de l’unité Infectious Diseases Research et le Clinical and Epidemiological Investigation Center (CIEC) du LIH au travers de deux études menées en collaboration avec le Dr Vic Arendt du Service national des maladies infectieuses au Centre hospitalier de Luxembourg (CHL).

La première étude, réalisée chez les usagers de drogue, a pour but de mieux connaître leur mode de consommation et les facteurs de risques associés, d’évaluer l’efficacité des nouveaux traitements et d’améliorer les actions de prévention. Cette étude, actuellement proposée à l’Abrigado et au CHL en collaboration avec la HIV Berodung, le sera bientôt aussi à la Jugend- an Drogenhëllef.

La deuxième étude, menée actuellement dans deux prisons luxembourgeoises, vise quant à elle à réaliser un suivi annuel des patients en détention et à fournir des données descriptives (taux de réinfection, facteurs de risque, etc.) qui permettront de mieux comprendre, traiter ou prévenir l’hépatite C. Cette étude permet également de mettre en relation les participants et les programmes OST (Opioid Substitution Therapy) visant à arrêter leur consommation.

Un registre répertoriant les cas d’échecs et de résistances aux nouveaux traitements contre l’hépatite C a été créé afin de contribuer à la mise en place d’un programme de surveillance européen.

Communiqué par le ministère de la Santé


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