Lydia Mutsch au Conseil "EPSCO": lutte contre la résistance antimicrobienne, accès aux médicaments innovants et l’alimentation saine à l’ordre du jour

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A.Campos Fernandes, ministre portugais de la Santé; J. Požela, ministre lituanien de la Santé; G. Wikström, ministre suédois de la Santé; L. Mutsch; Stanislav Spànik, secrétaire d’État slovaque; C. Fearne, ministre maltais de la Santé

Lydia Mutsch a participé en sa qualité de ministre de la Santé au Conseil EPSCO (Emploi, politique sociale, santé et consommateurs), qui s’est tenu le 17 juin 2016 à Luxembourg.  

Amélioration des produits alimentaires

Un large consensus s’est dégagé parmi les 28 ministres de la Santé en faveur de la nécessité d’offrir à tous les citoyens le moyen d’accéder à des aliments sains, comme préconisé par l’OMS dans le cadre de la lutte contre l’obésité. Les États membres ont ainsi été invités à présenter, jusque fin 2017, des plans d’action nationaux, visant à réduire les taux de sels et de sucres ajoutés, de la valeur énergétique élevée des aliments, tout en facilitant le choix sain.

Lutte contre la résistance animicrobienne

Autre véritable défi qui se dessine à l’horizon proche au niveau mondial dans le domaine de la santé humaine et vétérinaire: la lutte contre la résistance aux antibiotiques. Dans ce sens, des conclusions du Conseil ont été adoptées dans l’objectif d’une contribution active de l’Union à la lutte contre la résistance antimicrobienne.

Lydia Mutsch a particulièrement salué l’approche multisectorielle "One Health" mise en avant par la présidence néerlandaise et a annoncé le lancement des travaux en vue d’un plan national élaboré conjointement par les ministères de la Santé et de l’Agriculture.

Comme l’a souligné la ministre:"Dans les années à venir, il faudra mobiliser tous les acteurs concernés afin de suivre de près l’efficacité des nouvelles mesures en place!".

Accès aux médicaments

Le sujet qui a suscité le plus d’engouement était celui de l’accès aux médicaments innovants, qui s’inscrit dans la droite ligne des discussions menées sous présidence luxembourgeoise en relation avec la médecine personnalisée.

Le Conseil a en effet permis de dégager une conscience commune autour de la nécessité de joindre les forces afin d’améliorer le niveau des prix des médicaments ainsi que les délais de mise sur le marché des produits innovants. La Commission effectuera une révision des incitatifs prévus par le cadre législatif en place.

Pour Lydia Mutsch, "coopérer avec d’autres États-membres, de façon volontaire et dans le respect des compétences nationales, est utile afin de créer les conditions nécessaires à un meilleur équilibre entre coûts et accès à des médicaments de qualité". La ministre a qualifié l’adhésion de l’Autriche à l’accord de coopération Benelux, en marge du conseil, d’"illustration parfaite" du succès rencontré par ce genre d’alliance interétatique.

Le Conseil fut aussi l’occasion pour la Commission de présenter les nouveaux critères applicables aux perturbateurs endocriniens, attendus depuis plus de deux ans.

Dispositifs médicaux et dispositifs médicaux in vitro

La présidence néerlandaise a pu dégager un accord avec le Parlement européen, ceci après dix trilogues (dont cinq sous présidence luxembourgeoise). Après quatre ans de négociations, ce dossier s’est avéré un vrai tour de force et plusieurs États-membres ont félicité la présidence néerlandaise de l’accord dégagé sur la révision de l’acquis en matière de dispositifs médicaux.

Finalement, les ministres ont pris acte de la candidature de l’ancien ministre français de la Santé Philippe Douste-Blazy, au poste de directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui se libérera en 2017.

À noter encore qu’en amont du Conseil, la ministre Lydia Mutsch avait présidé la réunion des ministres de la Santé socialistes et socio-démocrates du Conseil "EPSCO", pour s’échanger sur des sujets d’actualité et les priorités politiques en matière de santé.

Communiqué par le ministère de la Santé

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