Au cours de cette séance de travail, les sujets suivants ont été abordés:
La centrale nucléaire de Cattenom
Répondant à un engagement pris le 20 avril 2011, le sommet a pris acte des résultats des tests de résistance et des mesures de prévention, de la mise en place d’une série d’exercices d’urgence nucléaire et d’information des citoyens présentés par le préfet de région. Le représentant du Conseil général de la Moselle a, quant à lui, précisé l’état d’avancement des mesures d’ouverture de la commission locale d’information aux partenaires extérieurs.
Il a été donné acte à la partie française de la qualité de la collaboration qui a présidé à ces travaux en termes de transparence et gage d’une confiance réciproque.
Au cours d’un échange sur les différentes positions nationales et régionales en matière de l’utilisation de l’énergie nucléaire, les représentants du Grand-Duché de Luxembourg, de la Sarre et de la Rhénanie-Palatinat ont réitéré leur demande de fermeture de la centrale de Cattenom et leur opposition à une éventuelle prolongation de la durée de vie de cette centrale.
Plusieurs délégations ont également demandé une réalisation plus rapide des améliorations de sureté suite aux évaluations post Fukushima.
En ce qui concerne les exercices intitulés "Projets exercices nucléaires", les membres du sommet se sont mis d’accord pour préciser les conditions d’organisation de ces exercices, en souhaitant que ces exercices soient les plus proches possibles des situations réelles.
La nécessité pour la Grande Région de s’engager dans une forte collaboration au niveau de la transition énergétique a été confirmée, avec la volonté de faire de la Grande Région une région modèle pour les énergies renouvelables.
Région métropolitaine polycentrique transfrontalière (RMPT)
Issue de l’étude Metroborder, décidée sur proposition du Grand-Duché de Luxembourg et confirmée en juillet 2011 à Berlin à l’initiative de la Lorraine, cette démarche ambitieuse a pour objectif de donner à la Grande Région une visibilité et une compétitivité de niveau européen.
L’acte d’engagement a été adopté ce jour par les chefs des exécutifs: il prolonge la volonté exprimée en juillet 2011 à Berlin de traduire concrètement cette volonté par un programme d’actions qui pourrait trouver l’intérêt et l’appui financier de l’Union européenne dans le cadre de sa politique de cohésion pour 2014-2020. Les membres du sommet ont également pris acte de l’architecture de ce programme d’actions, qui sera nourri par les contributions de chaque partenaire.
Mandat a été donné au président en exercice d’élaborer un texte définissant les conditions d’un développement différencié mais complémentaire de tous les territoires de la Grande Région, en tenant compte de leurs intérêts respectifs.
Le GECT, secrétariat permanent du sommet
Les exécutifs réunis ont fait le point sur l’état d’avancement des statuts du GECT. Décision importante, elle représente le premier acte d’une gouvernance plus intégrée de la Grande Région. Ce GECT sera notamment chargé d’assurer la continuité des travaux, le suivi des groupes de travail et la coordination avec le CESGR et le CPI (Conseil parlementaire interrégional). Il sera installé au Grand-Duché de Luxembourg.
À la demande de la partie sarroise, le sommet a également convenu d’une démarche commune pour assumer le financement futur des réseaux EURES. Il a pris acte des difficultés rencontrées par les travailleurs frontaliers bénéficiant d’une pension de retraite, astreints à une double imposition et s’est engagé à saisir de ce problème les autorités nationales compétentes.