Mars di Bartolomeo et Nicolas Schmit au Conseil informel "Emploi, politique sociale, santé et consommateurs" à Barcelone

Les 28 et 29 janvier 2010, le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, et le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Immigration, Nicolas Schmit, ont participé au Conseil informel des ministres de l'Emploi et de la Sécurité sociale à Barcelone.

En vue de préparer les débats au sujet de la nouvelle stratégie post-Lisbonne (EU2020), les ministres ont des échanges de vues lors de sessions plénières consacrées aux thèmes "Sortie de la crise, maintien de l’emploi et marchés du travail inclusifs", "Nouvelles compétences et changements dans l’emploi" et "Sécurité sociale et cohésion sociale".

Lors de son intervention, Nicolas Schmit a rappelé qu’en moins de deux ans, les acquis de plus de dix ans en matière d'emploi ont été perdus. Dès lors, pour sortir de cette crise, il faut que l’exit strategy mise en œuvre soit équilibrée et qu'elle ne se fasse pas au détriment de l'emploi. De même, il importe de tenir compte de la dimension sociale de la crise et ne pas accentuer la précarisation des emplois. L’Union européenne quant à elle devrait retrouver une croissance suffisante qui contribuera à la création d’emplois de qualité.

À cette occasion, le ministre Schmit a également rappelé l'importance de l'innovation, de la qualification et de la formation, notamment des jeunes. Le life-long-learning, qui, dans ce cadre, est le meilleur moyen pour mettre en oeuvre les changements technologiques et économiques nécessaires, devrait constituer un droit. En même temps, il faudrait essayer de s'assurer que les travailleurs plus âgés, qui constituent un groupe fragilisé, aient accès à la formation afin qu'ils puissent rester dans l'emploi le plus longtemps possible. Ceci contribuerait également à éviter des problèmes pour les systèmes de retraite et les objectifs que les États membres se sont fixés en relation avec le vieillissement démographie.

Enfin, le ministre Schmit a rappelé l'importance des lignes directrices de l'emploi et du rôle que le Conseil des ministres en charge du Travail et de l'Emploi doit jouer dans la mise en oeuvre de la stratégie.

Mars Di Bartolomeo quant à lui a rappelé que, dans les pays à système de protection sociale forte, ceux derniers ont joué le rôle de stabilisateurs pendant la crise. Il importe donc d'éviter que des considérations budgétaires de court terme mènent à une baisse du niveau de protection sociale. Il a estimé que, trop souvent, les effets positifs et la plus-value de la sécurité sociale pour la cohésion sociale ainsi que les coûts potentiels d'une fracture sociale sont oubliés et il a mis en garde contre des solutions de facilité dans ce contexte.

En marge de la réunion, les ministres ont eu une entrevue avec Maria Helena André, ministre portugaise du Travail et de la Solidarité sociale. À cette occasion, ils ont eu un échange de vues sur la situation des résidents d'origine portugaise au Luxembourg et leur situation sur le marché de l'emploi. En effet, une partie importante des demandeurs d'emploi au Luxembourg est d'origine portugaise et, notamment ceux dans le secteur du bâtiment, ont des difficultés à réintégrer le marché de l'emploi en cas de chômage, souvent en raison de l'insuffisance de leurs qualifications.

Les ministres ont donc convenu d'instituer un groupe de travail conjoint pour identifier les défis et les solutions possibles dans ce domaine. Un autre groupe de travail s'occupera de son côté des questions de compatibilité des systèmes de pension.

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