"Panorama de la santé 2009": l'OCDE brosse un tableau nuancé des soins de santé prodigués au Luxembourg

Le 8 décembre 2009, Mars Di Bartolomeo, ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, a présenté le dernier rapport de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) intitulé "Panorama de la santé 2009".

Publié tous les deux ans, le «Panorama de la santé» passe sous le crible les différents systèmes de santé dans les pays de l’OCDE et met en lumière les fortes disparités qui existent entre les pays en ce qui concerne les coûts, les activités et les résultats des systèmes de santé.

Pour Mars Di Bartolomeo, l’étude de l’OCDE "permet avant tout aux pays de se positionner dans un contexte international, d’identifier leurs points forts, de pointer leurs faiblesses et de voir où ils doivent consentir des efforts supplémentaires pour devenir plus performants".

Un tableau nuancé

L’étude de l'OCDE brosse un tableau nuancé des soins de santé qui sont prodigués au Luxembourg. "Certains domaines y apparaissent comme étant surdéveloppés et de très haute qualité. D’autres, par contre, y apparaissent comme étant sous-développés", a noté Mars Di Bartolomeo en guise d’introduction.

L’étude de l’OCDE révèle, par exemple, que le Luxembourg se place en tête des pays où le taux de mortalité infantile est le plus bas, talonné de l’Islande et de la Suède. Cette évolution illustre, selon Marianne Scholl de l’Inspection générale de la Sécurité sociale (IGSS), "qu’il s’agit d’un domaine où le Luxembourg a consenti beaucoup d’efforts".

Dans la classification des pays prodiguant les meilleurs soins en cas de crise cardiaque, le Luxembourg se place à la 6e position. Le Luxembourg peut également se targuer de très bons résultats dans le domaine de l’accessibilité aux soins de santé, de la mortalité due au cancer du sein et de la mortalité due au cancer de l’utérus.

Dans le domaine des décès dus au cancer du poumon. les performances du Luxembourg sont cependant moins positives. Dans le classement international, le Luxembourg se situe en dessous de la moyenne. Force est également de constater que le système de santé luxembourgeois demeure un système très onéreux.

Les atouts et les faiblesses de notre système de santé

Parmi les atouts du système de santé du Luxembourg, Mars Di Bartolomeo a cité l’importante couverture de l’assurance maladie (98%), le mode de financement par des moyens publics et l’accessibilité aux soins.

L’étude révèle que des efforts doivent, en revanche, être déployés pour réduire les coûts du système de santé et pour améliorer le secteur ambulatoire, la coordination entre le secteur hospitalier et le secteur ambulatoires ainsi que la transparence de l’architecture hospitalière.

De nouveaux défis

"L’enquête nous fournit une série d’évidences, nous renforce dans une série de convictions", a conclu Mars Di Bartolomeo en soulignant que des efforts supplémentaires devront être déployés pour améliorer la collecte et l’exploitation des données statistiques sur les soins qui sont prodigués dans les hôpitaux luxembourgeois.

Parallèlement, il importera, selon le ministre, de mieux documenter le parcours des patients, d’éviter des redondances et d’optimiser la gouvernance et la coordination du système de santé. "Le but est de préserver un système de santé publique et solidaire d’une grande qualité", a conclu Mars Di Bartolomeo.

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