Grippe A (H1N1): les centres de vaccination ouverts à l'ensemble de la population

Lors d'une conférence de presse donnée en date du 29 octobre 2009, le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, a annoncé que les autorités compétentes avaient décidé d'ouvrir les sept centres de vaccination à l'ensemble de la population résidant au Luxembourg et cela les trois derniers jours de la première phase de vaccination contre la grippe A (H1N1).

Ainsi, les jeudi 29, vendredi 30 et samedi 31 octobre, non seulement les groupes prioritaires, mais également toute autre personne souhaitant se faire vacciner peut se rendre dans un des centres répartis à travers le pays. Les personnes à risque restent cependant prioritaires.

(Veuillez consulter ci-joint les adresses et les horaires sur le site www.grippe.lu)

Mars Di Bartolomeo a expliqué cette décision par le fait que l’affluence au cours des deux premiers jours de fonctionnement des centres de vaccination restait en-dessous de la limite de la capacité d’accueil des centres de vaccinations qui ont accueilli 761 personnes le premier jour et 856 le deuxième jour de leur ouverture. "Nous avons dès lors conclu d’ouvrir les centres aussi pour les personnes non prioritaires", a dit Mars Di Bartolomeo, en rappelant l’objectif du gouvernement qui a toujours été de vacciner le plus rapidement possible un maximum de personnes.

Dans ce contexte le ministre a rappelé que le gouvernement luxembourgeois avait clairement pris position dès le début, en adoptant une approche "pro-vaccination". "Nous avons lancé la campagne de sensibilisation, tout en préparant en même temps le deuxième volet en matière de prévention, à savoir la vaccination, afin d’être prêts, une fois le vaccin disponible".

Pour ce qui est de la vaccination elle-même, le ministre de la Santé a informé qu’aucun problème sérieux n’a été signalé aux autorités depuis le début des vaccinations. Quelques cas légers d’effets secondaires ont été signalés, comme une rougeur à l’endroit de l’injection, des maux de tête, ou de la fièvre, a-t-il indiqué. Concernant les potentiels effets secondaires, le ministère de la Santé suit de tout près les études faites dans d’autres pays, comme en Angleterre ou en Suède où le programme de vaccination a déjà progressé.

Dans ce contexte, le ministre a tenu à souligner que comme pour toute vaccination, il existe un risque potentiel d’effets secondaires. Toutefois, selon le ministre de la Santé, "les avantages d’une vaccination l’emportent de loin sur les potentiels désavantages".

Soulignant que le vaccin ne permet pas seulement de se protéger soi-même, mais aussi son entourage, Mars Di Bartolomeo a conclu que le vaccin "reste un allié idéal dans la lutte contre la propagation de la nouvelle grippe". Il a ainsi exprimé le souhait que le grand public adopte face à la grippe A (H1N1) une attitude similaire que face à la grippe saisonnière, contre laquelle chaque année près de 100.000 personnes se font vacciner au Luxembourg. "Tout un chacun n’est pas seulement responsable pour soi-même mais il l’est – en tant que membre de la communauté – aussi pour les autres", a-t-il mis en évidence.

À la fin de la première phase de la campagne de vaccination, qui se termine le samedi 31 octobre 2009, il est l’intention du ministre de la Santé d’en faire le bilan et de décider de la marche à suivre pour la seconde phase de vaccination, lors de laquelle les autorités pourraient adopter "un dispositif légèrement adapté".

Concernant la vaccination des femmes enceintes Mars Di Bartolomeo a annoncé que le vaccin sans adjuvant en commande sera probablement disponible fin novembre. Entre temps, les autorités recommandent aux femmes enceintes d’analyser, au cas par cas, leur situation individuelle avec leur gynécologue.

Dans le contexte de l’information du public, le ministre a attiré l’attention sur le numéro gratuit 8002 8080, mis en place par les autorités pour répondre aux questions de la part de la population. Près de 1.000 appels ont été enregistrés depuis sa mise en place, le 19 octobre.

Le ministre de la Santé a finalement encore informé sur l’évolution de la grippe A (H1N1) au Luxembourg dont la progression a de nouveau accéléré. Au 28 octobre, 1.057 cas ont été confirmés au Luxembourg. "La grippe s’est bel et bien installée au Luxembourg, notamment aussi dans les écoles, mais son déroulement reste actuellement bénin", a indiqué le ministre. Selon lui, le nombre réel au Luxembourg est néanmoins plus élevé, étant donné que, tout comme dans les autres pays européens, les tests ne se font plus de façon systématique, mais seulement en cas de risque avéré.

Dernière mise à jour