Grippe A (H1N1): 1re phase de vaccination réservée aux personnes prioritaires du 27 au 31 octobre

Le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, et le ministre de l'Intérieur et à la Grande Région, Jean-Marie Halsdorf, ont présenté le 19 octobre 2009 la stratégie nationale de vaccination contre le virus de la grippe A (H1N1).

La première phase de vaccination, réservée aux personnes prioritaires, aura lieu du mardi 27 au samedi 31 octobre 2009 dans 7 centres de vaccination répartis à travers le pays (à Wiltz, Esch/Alzette, Differdange, Diekirch, Berbourg et Luxembourg-Ville (2 centres)).

Des informations détaillées sur les groupes prioritaires et les centres de vaccination sont disponibles sur le site grippe.lu.

Campagne d’information

La première phase de vaccination destinée aux personnes prioritaires est accompagnée d’une campagne d’information du gouvernement.

Après la campagne de sensibilisation en septembre sur les règles d’hygiène élémentaire permettant de limiter la transmission du virus, cette deuxième partie de la campagne informe le citoyen que la première phase de la vaccination aura lieu du 27 au 31 octobre 2009 et que la vaccination, qui est gratuite et facultative, permet de se protéger soi-même et son entourage.

La campagne comporte un dépliant toutes-boîtes, disponibles en trois langues (français, allemand et portugais). Des spots radio et TV ainsi que des annonces dans la presse écrite sont aussi prévus.

Les citoyens peuvent également s’informer via le site web, grippe.lu, régulièrement mis à jour, qui constitue ainsi la principale plateforme d’information. Une liste exhaustive de questions/réponses au sujet de la grippe et de la vaccination y est disponible.

Finalement, un numéro gratuit (Infotelefon zu der Gripp), 8002 8080, via lequel les citoyens peuvent poser des questions sur la grippe et les centres de vaccination, a été mis en place.

État des lieux au 19.10.2009

À l’occasion de la présentation de la campagne de vaccination, le ministre de la Santé a fait un état de la situation en matière de grippe A (H1N1). Au 19 octobre 2009, 785 cas ont été confirmés au Luxembourg. Tous sont restés bénins. La nouvelle grippe touche principalement les jeunes étant donné que 80% des patients au Grand-Duché a moins de 30 ans. Selon le ministre, "les générations plus anciennes ont dû être confrontées à un moment donné de leur vie à ce virus, ce qui leur confère aujourd’hui une certaine immunité".

Pourquoi se faire vacciner?

"Nous ne sommes pas confrontés à la peste ou le choléra, le déroulement de la nouvelle grippe est moins grave que celui d’une grippe normale et aussi moins grave qu’on aurait pu le craindre au début. Mais nous sommes bel et bien confrontés à une vraie grippe. De plus, cette grippe se répand dans le monde entier et son vaccin n’est disponible que depuis peu de temps", a une nouvelle fois insisté le ministre de la Santé qui ne veut ni céder à la panique, ni prendre la situation à la légère.

Le ministre de la Santé a tenu à rappeler les bénéfices de la vaccination. Il a indiqué que la grippe saisonnière entraînait chaque année des décès ou s’accompagnait de complications sérieuses pour les malades. "Une grippe n’est pas une bagatelle, car 80.000 à 100.000 personnes se font vacciner tous les ans au Grand-Duché contre la grippe saisonnière", a-t-il informé. Et d’ajouter qu’il n’a eu connaissance, ces dernières années, d’aucune complication en matière de vaccination.

De plus, le taux d’attaque de la grippe A (H1N1) est 3 à 6 fois plus élevé que celui de la grippe saisonnière et le risque d’une deuxième vague de grippe A (H1N1), plus virulente que la première, ne peut pas encore être exclu.

En matière de vaccination, le ministre de la Santé a également informé qu’un vaccin sans adjuvants serait prochainement disponible pour les femmes enceintes et les bébés.

Sur base des recommandations des organisations internationale, européenne et nationale, le Luxembourg a commandé des vaccins en quantité suffisante il y a quelques mois, en l’occurrence 700.000 unités. "Nous étions partis du principe que si nous pouvons éviter la propagation d’une maladie ou d’une pandémie, nous devons aussi le faire. Si nous avions attendu jusqu’à aujourd’hui pour la commande des vaccins, nous ne serions pas livrés avant le début de l’année 2010", a expliqué Mars Di Bartolomeo. Pour ce qui est du nombre de vaccins commandés, le ministre a souligné, qu’à l’époque, personne n’était à même de se prononcer sur l’évolution de la grippe, ni sur le nombre de doses nécessaires. "Nous avons dès lors agi correctement et prudemment", a-t-il souligné, avant d’indiquer que tous les vaccins non utilisés seront mis à disposition, suivant le principe de la solidarité internationale, aux pays qui n’ont pas eu les moyens d’en commander.

Lors de la présentation du dispositif de vaccination, les ministres Di Bartolomeo et Halsdorf ont par ailleurs mis l’accent sur l’important effort collectif nécessaire, tant sur le plan médical, que sur les plans administratif et logistique, pour assurer le déroulement de cette première phase de vaccination.

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