Les actions du gouvernement en matière de grippe A (H1N1)

Le 10 septembre 2009, le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, et la ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres, ont présenté lors d’une conférence de presse conjointe les actions du gouvernement en matière de grippe A (H1N1).

Au centre de la conférence de presse figuraient

  • la campagne de sensibilisation grand public à partir de la mi-septembre,
  • les actions prévues dans les établissements scolaires dans le cadre de la rentrée scolaire,
  • les perspectives en matière de vaccination.

Après avoir rappelé l’évolution de la grippe A (H1N1), Mars Di Bartolomeo a souligné que son taux d’attaque (entre 10 et 20% aux Etats-Unis) n’est que sensiblement plus élevé que celui de la grippe saisonnière (5-10%) et que son taux de mortalité est comparable à celui de la grippe saisonnière.

Situation au Luxembourg

Au 9 septembre 2009, 189 cas ont été confirmés au Grand-Duché. "La plupart des cas ont été importés, même si le nombre d’infections au Luxembourg a tendance à augmenter depuis deux semaines", a précisé le ministre Di Bartolomeo. Pour le reste, la grippe touche surtout les jeunes, les plus de 65 ans n’ayant pas encore été infectés au Luxembourg.

Bien que tous les cas se soient déroulés sans complications au Grand-Duché, le ministre a appelé à une approche proactive et à une certaine vigilance pour les semaines à venir lorsque le nombre d’infections, à cause de la baisse des températures, risque d’augmenter.

Accent sur la prévention

Le ministère de la Santé a déjà pris toute une série de mesures en matière de santé publique:

  • information des médecins et des hôpitaux en vue d’une détection précoce de la maladie;
  • installation d’une permanence 24h/24 auprès de la Direction de la santé et de l’Inspection sanitaire;
  • mise en place d’une cellule de veille auprès du Laboratoire national de santé chargé d’identifier la présence du virus par le biais de tests sur des personnes présentant les symptômes de la grippe;
  • remise gratuite de médicaments antiviraux de la réserve nationale à toutes les personnes malades, sur prescription médicale;
  • activation à l’aéroport de Luxembourg des procédures de prise en charge des personnes susceptibles d’être infectées, telles que prévues par le règlement sanitaire international;
  • affichage d’informations aux voyageurs à l’aéroport.

Campagne de sensibilisation

Dans le cadre de ses mesures préventives, le ministère a lancé une campagne nationale afin "d’informer le grand public sur les gestes simples et efficaces qui permettent d’éviter une infection par le virus".

Pour en savoir plus, veuillez consulter le site grippe.lu.

Vaccination

La vaccination, autre mesure préventive, "est nécessaire afin d’endiguer la maladie et d’éviter sa propagation à plus grande échelle et, par là, réduire son impact sur la vie quotidienne", a signalé Mars Di Bartolomeo.

À cette fin, 700.000 doses de vaccin ont été commandées. La vaccination facultative et gratuite est proposée à l’ensemble de la population. À l’heure actuelle, il n’est pas encore confirmé s’il faut une ou deux doses pour obtenir une protection efficace contre le virus A (H1N1), a ajouté le ministre.

Des études cliniques sur le vaccin sont actuellement en cours. Le ministre a précisé que le vaccin ne pourra être administré au Luxembourg qu’après l’autorisation de mise sur le marché par l’Agence européenne des médicaments (EMEA) et son comité pour les médicaments à usage humain.

En fonction de la date d’autorisation de mise sur le marché et des capacités de production, la livraison du vaccin est prévue pour l’automne 2009. Cette livraison étant échelonnée sur plusieurs mois, il n’est pas possible de vacciner l’ensemble de la population au même moment. À l’instar des autres pays, le gouvernement luxembourgeois devra faire des choix et définir les groupes de personnes à vacciner en premier lieu.

Selon le ministre de la Santé, les groupes prioritaires sont:

  • les personnes atteintes de pathologies chroniques (à partir de l’âge de 6 mois);
  • les jeunes;
  • les femmes enceintes;
  • et les professionnels de la santé.

Au Luxembourg, la mise au point d’une stratégie de vaccination nationale est en cours. Elle sera communiquée le moment venu par les autorités compétentes. Le gouvernement va également mettre en place un système permettant de vacciner rapidement et efficacement un maximum de personnes, sans mettre en péril le réseau médical existant, a souligné Mars Di Bartolomeo. La vaccination sera en effet effectuée par des professionnels de la santé dans des centres de vaccination répartis à travers le pays. La mise en place des centres de vaccination se fera progressivement, leur nombre étant fonction de la densité de la population et de critères géographiques.

Actions menées dans les établissements scolaires

Vu la rentrée des classes la semaine prochaine, la ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres, a fait le point sur les instructions données au personnel enseignant et aux directeurs des établissements scolaires, ainsi qu’aux élèves/étudiants et aux parents d’élèves.

Un courrier et un dépliant adressés respectivement aux étudiants et aux parents d’élèves de l’enseignement fondamental et de l’enseignement secondaire seront transmis aux élèves à la rentrée des classes. Un courrier explicatif destiné au corps enseignant sera réalisé sous peu. Des affiches ainsi que des autocollants en langue luxembourgeoise seront mis à disposition des écoles fondamentales et des structures d’accueil (maisons relais, foyers et crèches), destinés aux enfants jusqu’à l’âge de 12 ans.

Selon la ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, le premier souci des autorités a été de prévoir l’infrastructure indispensable au lavage correct des mains, à savoir l’installation à proximité de chaque lavabo d’un dispositif avec du savon liquide et un pour des serviettes à usage unique ainsi qu’une poubelle. Le personnel enseignant sera en outre informé sur la procédure à respecter en cas d’apparition de symptômes auprès d’un élève. Dans ce cas, il y a ainsi lieu d’isoler l’enfant, de contacter ses parents pour qu’ils viennent le chercher à l’école et d’en informer la Direction de la santé.

En cas de fermeture d’une école, "la décision qui ne pourra être prise que par les autorités sanitaires et non pas par le personnel enseignant ou les directeurs des établissements scolaires". Mady Delvaux-Stehres a rappelé que les classes pourront recourir au portail "mySchool!" où chaque classe dispose depuis longtemps d’un espace personnel et qui peut utilement servir à maintenir la communication entre le personnel enseignant et les élèves.

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